1) Dès lors que l’affaire soulève bien des questions relatives à l’application d’un Acte Uniforme, il y a lieu pour la Cour de rejeter l’exception d’incompétence et de se déclarer compétence.
2) L’arrêt attaqué doit être cassé, dès lors qu’en vertu de l’article 3 AUDCG, le litige qui oppose les parties est de nature commerciale et devait, à ce titre, être connu par la chambre commerciale, les règles de la compétence d’attribution, d’ordre public, imposaient qu’il y soit statué en matière commerciale.
3) La juridiction du fond saisie d’un litige apprécie souverainement l’opportunité d’une ample instruction de la cause avant son jugement. Dès lors, c’est nécessairement parce qu’il s’est estimé suffisamment édifié pour statuer sur l’affaire que le tribunal a jugé inopportune la contre-expertise sollicitée par la demanderesse au pourvoi. Le jugement entrepris doit par conséquent être confirmé.
4) Dès lors que c’est de mauvaise foi que la banque a débité les frais agios, c’est à bon droit que la défenderesse peut lui demander le remboursement desdites sommes. Dès lors, le jugement mérite confirmation.
5) Dès lors que la demande d’astreinte par la défenderesse en appel est inopportune, il y a lieu de la rejeter.